Lus La Croix Haute
Janvier 2024

Semaine de randonnées hivernales dans le Dévoluy
(du 8 au 13 janvier 2024)


Lundi 8 janvier
8h45. Rendez-vous à La Gâche avec Jacques, qui s’aperçoit avoir oublié ses raquettes à la maison. Il retourne les chercher, et revient avec le sourire et les raquettes dans sa voiture. Pendant ce temps Isabelle, qui est arrivée sans chaines, retourne chez elle et en rapporte 3 paires. Durant tout ce temps, 9 randonneurs transis de froid luttent contre la bise hivernale dans le parking de la salle des fêtes. Chargement des voitures et départ, enfin !
L’idée lumineuse (et contrainte) de retarder le départ jusqu’à 9h20 nous permet d’éviter les bouchons autour de Grenoble puis de rouler sereinement en direction de Lus-la-Croix-Haute. La neige nous rejoint au col du Faux et nous passerons devant le Mont Aiguille sans le voir.
Première rando peu après, près de l’aire du Trièves. Départ les pieds dans la neige vers 11h30 en direction du refuge et de l’ermitage d’Esparron. Piste agréable sans crampons et repas à l’abri dans le refuge d’hiver, autour d’une grande table. Première photo de groupe du séjour. Les plus motivés ont ensuite cherché l’oratoire, en vain, et nous nous sommes tous retrouvés à l’ancien ermitage et camp du maquis de Notre-Dame d’Esparron. Pas de visibilité sur les massifs environnants. Drôle de surprise à la redescente : Jacqueline annonce à Jacques par téléphone que ses raquettes sont toujours dans sa voiture, mais au Boissieu .
11km pour 380m de dénivelé.
Nous reprenons la route pour le gîte et faisons une halte dans le village de Lus pour boire un chocolat chaud, tailler la bavette avec 2 autochtones, en attendant la disponibilité des chambres.
Avons pris possession de nos 4 « cellules ». Apéro à 19h00 suivi d’un dîner très copieux, avant d’aller dormir dans nos petits lits, dans les chambres un peu surchauffées.

Semaine de randonnées hivernales dans le Dévoluy
(du 8 au 13 janvier 2024)

Mardi 9 janvier
Petit déjeuner avec produits locaux vers 8h30, pour un départ fixé à 10h00, en direction du col du Boutaret. Changement de décor : vent, neige, brouillard, route non dégagée. Nous sommes contraints de nous garer
2 km avant le départ prévu.
Démarrage sous la neige. Le chasse-neige nous double et rend la route plutôt glissante. Nous chaussons les crampons, sauf Jacques, qui a oublié les siens dans la voiture. Après quelques glissades (sauf Jacques, bien qu'il n'ait pas de crampons)  nous affrontons le vent et la froidure pour pénétrer dans le royaume de la Reine des Neiges. Nous nous sommes crus dans les terres australes, dans un environnement  totalement irréel. Toujours pas de Dévoluy en vue, mais du brouillard sur quelques arbres figés sous la neige glacée. Extra ordinaire !
Atteignons l’abri recherché pour le repas, mais sommes contraints de rester à l’extérieur et mangeons adossés aux murs. Renonçons au col des Selles, prenons beaucoup de photos de ces conditions dantesques et redescendons aux voitures.
10km pour 460m de dénivelé.
Opération chainage sur la voiture d’Alain, pas simple à 6 ou 8 mains, soumise à la raillerie silencieuse, mais très utile pour la dernière montée verglacée au gîte, qui nécessite plusieurs tentatives et beaucoup d’adresse de la part des chauffeurs.
Retour au gîte, puis goûter, jeux, apéro, dîner copieux, jeux, puis repos bien mérité.

Mercredi 10 janvier
Petit déjeuner avec produits locaux vers 8h15, pour un départ fixé à 9h45, en direction du Sud, Saint-Julien-en-Beauchêne dans les Hautes-Alpes. Le beau temps annoncé par notre hôte se transforme rapidement en quelques chutes de neige et nous ne voyons toujours pas les aiguilles du Dévoluy.

Route non déneigée. Arrêt des véhicules 2 km avant le parking planifié. Une petite erreur d’orientation au démarrage nous permet de rencontrer de charmantes vigognes.

Nous cheminons lentement et tranquillement sous la neige jusqu’à la Chartreuse de Durbon. Certains ont eu la chance d’apercevoir 2 biches.


Un brin de déception. Les bâtiments de l’ancienne colonie de vacances sont délabrés et ont été vandalisés. Nous y faisons notre pause repas à l’abri. Crampons aux pieds, nous repartons pour la descente, parfois un peu technique.
11km pour 300m de dénivelé.
Retour au gîte, puis goûter, jeux, apéro, dîner copieux, jeux et belote mémorable pour les filles et lamentable pour les garçons, puis repos toujours bien mérité.

Jeudi 11 janvier
Le grand froid arrive et le ciel se découvre, comme les aiguilles du Dévoluy, que nous apercevons de notre chambre pour la première fois.
Petit déjeuner avec produits locaux vers 8h00, pour un départ fixé avant 10h00. Départ des voitures toujours à l’heure, après dégivrage des vitres et préchauffage des habitacles.

Compliments du chef : nous sommes remarquables.


Direction la station de Lus-la-Jarjatte, où nous pouvons enfin chausser nos raquettes, sous un magnifique soleil et régaler nos yeux du Dévoluy. Objectif, la cascade de Morgious et le ravin de Chaumette dans le vallon de la Jarjatte.
Au cours de cette balade, nous procédons à un exercice avec les DVA. La victime (le chapeau de Jacques) en est ressortie saine et sauve à
2 reprises.
Pour atteindre notre aire de pique-nique ensoleillée, nous renonçons à la cascade et, au péril de notre vie, traversons les eaux tumultueuses du Buëch, par une voie courageusement ouverte par Denis...
























Repas en plein soleil, vue splendide et la tentation de nous abandonner à une petite sieste nous a été refusée (p….., ça caille !!!). Permutations d’animateurs pour rentrer aux voitures.
10km pour 180m de dénivelé.
Retour au gîte, puis goûter avec un délicieux panettone au chocolat, jeux, apéro, dîner copieux, puis repos encore bien mérité.

Vendredi 12 janvier Petit déjeuner avec produits locaux vers 8h00, pour un départ du gîte à pied vers 10h00. Aujourd’hui au programme le Tour du Cheylar, programme court car une randonnée nocturne est prévue en début de soirée.
Eliane et Josette revendiquent une matinée de repos ; c’est donc à 9 que nous partons, crampons aux pieds. Grise mine dans les rangs, le soleil n’est pas là et nous sommes d’humeur grognon. Après ½ heure de marche, le brouillard se dissipe enfin et le sourire revient ; c’est le cœur léger et le pied alerte que nous poursuivons notre parcours. Nous longeons le Buëch dans une gorge qui sent bon le thym, avant d’attaquer une belle grimpette technique (30% de pente) jusqu’au belvédère qui la surplombe.

De là nous découvrons un magnifique paysage sur le vallon de la Jarjatte et quelques sommets du Dévoluy, au milieu d’une nature givrée jusqu’au bout des aiguilles de pin. Retour tranquille, pour un pique nique au gîte.

Après le repas, Josette et Eliane sont d’accord pour « accompagner » Jacques jusqu’au belvédère, par un chemin plus court et plus simple (1h aller retour).

A 16h00 nous remontons à la Jarjatte pour divers achats à la ferme (fromages, yaourts, miel, bières). La fermière croit au miracle en voyant cette soudaine affluence de clients, mais garde son rythme apaisé pour nous servir.

Puis nous partons vers Pierre Roland pour notre escapade nocturne. Arrivés sur place, vers 17h00, le froid est vif et le jour aussi. Mais après 3 quarts d’heure de marche, Jupiter (L'étoile bien sûr, pas...) apparaît et les premières étoiles se laissent compter.
Nous cheminons sur le sentier jusqu’au petit sommet visé. La nuit est là et le spectacle des étoiles bien présent, frontales éteintes. Pour nous préserver du froid, nous restons en mouvement tout en contemplant le ciel. Alain nous initie à l’astronomie, aidé de l’application ‘Stellarium’, qui permet d’identifier étoiles et constellations.
2,5km pour 100m de dénivelé

Retour au gîte, puis apéro avec notre hôte, remise de produits locaux à notre cher et tendre animateur, dîner copieux, puis jeux et repos super bien mérité, après préparation des bagages

Samedi 12 janvier
C’est enfin là que certains apprennent avec consternation que le ‘January’ de ‘Dry January’ signifie ‘Janvier’ !
Petit déjeuner avec produits locaux vers 8h00, pour un départ du gîte, valises dans les coffres, vers 10h00.
Avant de rentrer, Jacques nous propose une dernière randonnée dans les gorges du Riou Froid. Soleil et ciel bleu nous accompagnent dans les champs, puis nous pénétrons à nouveau dans un monde de glace féérique. Dernières photos magiques avant de pique-niquer près des voitures.
7,5km pour 160m de dénivelé.
Décollons au soleil pour notre Grésivaudan peu après 13h00, heureux et chargés de merveilleux souvenirs. Plongeons dans la mer de brouillard du Trièves et repassons devant le Mont Aiguille toujours sans le voir.