Les Tiques - bêtes noires des randonneurs
L’automne est là et les tiques sont parfois de la partie. C’est généralement, avec le printemps, les deux saisons les plus propices à leur activité.
Le hic, c’est que leur morsure n’est pas toujours anodine. Elles peuvent transmettre de nombreuses maladies plus ou moins graves, comme la maladie de Lyme (bien connue) ou l’encéphalite à tiques (peu connue, car plus rare en France métropolitaine).
Pas de panique : avec un peu de prévention et quelques bons réflexes, il est tout à fait possible de randonner en limitant les risques.
Source: https://www.randonner-malin.com/

Prévention : les bons réflexes avant, pendant et après la rando
Comme souvent, la meilleure façon de limiter les risques reste la prévention : éviter la morsure.
Sur le terrain :
• évitez les zones boisées denses, les hautes herbes et les fougères, là où les tiques aiment se poster pour attendre un hôte ;
• restez autant que possible sur les sentiers dégagés ;
• portez des vêtements longs et rentrez le bas du pantalon dans vos chaussettes ou portez des guêtres pour limiter les points d’accès (look original garanti ) ;
• inspectez vos vêtements (idéalement clairs) et votre corps de temps en temps pendant la marche pour y repérer les éventuelles tiques qui s’y déplacent ;
• un répulsif anti-tiques peut être utilisé (à même la peau ou sur les vêtements), mais il ne doit pas remplacer la vigilance !
De retour à la maison :
• inspectez (ou faites inspecter) soigneusement l’ensemble de votre corps – et particulièrement les aisselles, la nuque, l’aine, l’arrière des genoux ;
• passez vos vêtements à la machine ou isolez-les (dans un sac hermétique par exemple) ; et
• vérifiez aussi vos animaux de compagnie.
Note : les tiques peuvent avoir des formes, tailles et couleurs différentes en fonction de leur stade de développement. Un coup d’œil à des photos de tiques en ligne peut aider à mieux les reconnaître.

Maladie de Lyme : la plus connue
Transmise par une bactérie, la maladie de Lyme est présente dans de nombreuses régions d’Europe, notamment en France.
Le danger principal ? Un diagnostic souvent tardif, car les premiers symptômes passent parfois inaperçus.
Les signes à surveiller :
• une tache rougeâtre (érythème migrant) qui s’élargit autour de la morsure dans les jours ou semaines qui suivent ;
• des symptômes proches d’un état grippal : fièvre, maux de tête, fatigue, douleurs musculaires ou articulaires, etc.
Et ensuite ?
Si elle n’est pas traitée, la maladie peut évoluer vers des atteintes plus sérieuses (neurologiques, articulaires, cardiaques…). Heureusement, un traitement antibiotique est très efficace lorsqu’il est administré rapidement.
En cas de doute, consultez votre médecin et mentionnez toujours une éventuelle morsure de tique.
L’encéphalite à tiques : connaître les zones à risque pour mieux prévenir
Moins connue en France que la maladie de Lyme, l’encéphalite à tiques est d’origine virale.
Elle peut provoquer une inflammation des méninges, avec parfois des séquelles durables.
Où la rencontre-t-on ?
Elle reste rare en France (quelques dizaines de cas par an), mais plus fréquente en Europe de l’Est, en Allemagne, en Suisse ou dans certains pays d’Asie.
Les signes à surveiller :
L’encéphalite à tiques évolue souvent en deux phases :
• dans le premier mois après la morsure, des symptômes semblables à ceux d’une grippe peuvent apparaître : fièvre, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires, etc. ;
• après quelques jours d’accalmie, une seconde phase plus rare peut survenir, touchant le système nerveux (prostration ou agitation, tremblements, troubles de l’équilibre ou de la conscience…).
En cas de symptômes après une morsure de tique — surtout si vous revenez d’une zone à risque — consultez sans attendre un professionnel de santé.
La vaccination : une protection à envisager en zone à risque
Il n’existe pas de traitement spécifique, mais plusieurs vaccins existent contre l’encéphalite à tiques, recommandés pour les séjours prolongés ou les randonnées dans les zones où le virus circule. Les recommandations varient selon les pays et les situations individuelles.
Que faire si vous êtes mordu(e) par une tique ?
Malgré toutes les précautions, cela peut arriver — et il ne faut pas paniquer pour autant.
1. Retirez la tique calmement
Utilisez un tire-tique (photo à droite) de taille adaptée : glissez-le à la base de la tique, au ras de la peau, et tournez doucement jusqu’à ce qu’elle se détache.
Évitez absolument de tirer avec les doigts, une pince à épiler ou d’utiliser de l’éther/huile : cela pourrait la « stresser » et augmenter le risque de contamination.
2. Désinfectez la zone
Une fois la tique entièrement extraite, désinfectez soigneusement la zone de la morsure.
3. Surveillez l’évolution
Surveillez ensuite la zone de la morsure et soyez attentif(ve) aux éventuels symptômes décrits plus haut pendant au moins 3 à 4 semaines.
Ça vaut le coup de noter la date et la zone de la morsure : cela aidera votre professionnel de santé en cas de symptômes ultérieurs.
Nous epérons que ces quelques recommandations vous aideront à éviter tout problème lié aux tiques et leurs morsures. Pour davantage de conseils, nous vous invitons à consulter l’intégralité de ces deux articles :